Phrase résumée de “Un corps sans douleur” : En corrigeant notre posture, nous pouvons faire disparaître nos douleurs corporelles, nous mettre à l’abri de nombreuses maladies
et agir positivement sur notre esprit, nos émotions et notre personnalité.
Par Christophe Carrio, 2012 (nouvelle édition), 288 pages.
Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Thomas du blog Le
Manageur Sportif
Chronique et résumé de « Un corps sans douleur » :
Introduction :
Dans notre société, c’est la course au moindre effort. La voiture ou les transports à la place du vélo, l’ascenseur à la place des escaliers, et pour finir, nous passons la plupart de notre
temps assis.
Ce manque de mouvement et d’exercice combiné à la position assise dégrade notre posture, ce qui a de lourdes conséquences sur notre corps. Maux de dos, détérioration des disques vertébraux,
développement de maladies (Hernies, sciatiques, lombalgies, etc.), et blessures à répétition chez les sportifs.
Le livre de Christophe Carrio « Un corps sans douleur » aborde donc les problèmes posturaux, les douleurs corporelles en général et le mal de dos en particulier. L’auteur nous y explique
pourquoi et comment nous maltraitons notre corps, mais il propose aussi une méthode et des exercices concrets pour retrouver une posture équilibrée qui fera disparaître nos douleurs.
Partie I : Comprendre
Chapitre 1 : Le corps et les lois de l’équilibre
Nous sommes victimes de déséquilibres musculaires. Un déséquilibre musculaire apparaît quand les tensions des muscles de part et d’autre d’une articulation diffèrent l’une de l’autre. D’un côté
de l’articulation, on peut avoir un muscle trop tendu, contracté, qui force donc l’autre côté à s’étirer et à se détendre.
Or, pour pouvoir bouger une articulation normalement, selon toute son amplitude, les muscles de chaque côté doivent être équilibrés en longueur et en tension.
Nos déséquilibres musculaires entraînent donc certaines postures qui ne conviennent pas à notre corps. Le corps s’adapte, mais les répercussions néfastes de ces adaptations nous seront
facturées sur le long terme (maladies) comme sur le court terme (douleurs).
D’où viennent les déséquilibres musculaires ?
Ils viennent principalement :
-
De nos postures quotidiennes : Comment se tient-on au quotidien, en attendant le bus, en marchant dans la rue ? Certaines personnes sont cambrées, d’autres penchent la tête et courbent le
dos.
-
De notre environnement de travail : Au bureau, à l’école, dans la voiture, notre corps s’adapte aux situations dans lesquelles nous le plaçons. Mais ces adaptations créent des déséquilibres
musculaires et donc posturaux.
-
De nos émotions : Elles impactent aussi notre posture, que cela soit de manière positive comme négative. Lors de dépressions, nous nous replions sur nous-mêmes, mentalement comme
physiquement.
L’auteur aborde aussi deux autres facteurs que je ne développe pas ici : les facteurs congénitaux et les maladies neurologiques.
Pour résumer ce chapitre, on peut retenir que l’on est tous plus ou moins « musculairement déséquilibrés ».
Et en pensant de manière globale, on se rend compte que cela aurait plus de sens de traiter le problème à la source, en corrigeant notre posture à l’aide d’exercices quotidiens plutôt qu’en ne
soignant que les symptômes (douleurs) à grands coups de médicaments.
Et l’on va voir que c’est justement tout l’intérêt du livre : disposer d’une méthode efficace et simple à respecter, qui puisse nous permettre de corriger nos postures au quotidien.
Chapitre 2 : À l’origine, un schéma moteur
Notre cerveau est comme un ordinateur capable de communiquer et de piloter nos muscles, tendons et articulations, et crée nos postures. Pour nous faire bouger, il crée des programmes, du code
qui met notre corps en mouvement d’une façon ou d’une autre. C’est ce qui nous permet de ne pas réapprendre à marcher chaque jour.
Pour lui permettre de s’adapter aux postures que nous lui imposons, non seulement notre corps met en place des déséquilibres musculaires, mais il modifie ses schémas moteurs. Nouveaux schémas
moteurs qui renforcent à leur tour nos mauvaises postures et déséquilibres musculaires. La boucle est bouclée.
Il est heureusement toujours possible de changer nos programmes moteurs.
Chapitre 3 : Comprendre le principe des chaînes musculaires
Dans ce chapitre, l’auteur nous décrit, schémas à l’appui, le fonctionnement de notre système moteur. Il nous explique l’interdépendance entre nos systèmes nerveux, articulaire et musculaire.
Ce qu’il faut retenir de ce chapitre c’est que dans le cas de postures correctes, le contrôle neuromusculaire est optimal. Les muscles de part et d’autre des articulations sont équilibrés, les
capteurs proprioceptifs fonctionnent de manière optimale. (Les capteurs proprioceptifs sont des capteurs au sein des muscles, des tendons, de la peau et des articulations, qui collectent les
informations d’état de tensions de la peau, des fibres musculaires et tendineuses)
Ce contrôle neuromusculaire optimal génère une posture et des mouvements optimaux qui entraînent une récupération et une régénération optimale des tissus.
Dans le cas de mauvaises postures, l’intégration des capteurs proprioceptifs est altérée, le contrôle neuromusculaire aussi, ce qui renforce les postures et mouvements dysfonctionnels.
Et ces postures, à leur tour, engendrent du stress, de la fatigue et des traumatismes aux tissus, initiant ainsi « un cycle de blessure et de surcharge ».
Chapitre 4 : L’influence de la position assise sur la posture
La position assise est une position inadéquate pour notre corps et particulièrement pour notre colonne vertébrale.
Cette position a entre autres pour conséquences :
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une perte de la mobilité de la hanche
-
La disparition de la courbure lombaire naturelle de notre colonne, ce qui induit des contraintes énormes sur les disques vertébraux à l’origine des douleurs lombaires.
-
Un affaissement des épaules et de la tête vers l’avant
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Un raccourcissement des mollets et des muscles extenseurs du pied avec pour conséquence la modification du schéma moteur de la marche
-
Une dépense en énergie faible, ayant des conséquences néfastes sur notre métabolisme.
-
Des pressions lombaires non réparties de manière uniforme contrairement à la position debout.
Dans le livre, l’auteur explique en détail pourquoi les contraintes sur les disques intervertébraux sont souvent à l’origine de nos lumbagos, hernies discales ou sciatiques.
Chapitre 5 : Respiration et posture
Respirer est un schéma moteur que l’on a tendance à laisser se dégrader, au même titre que notre façon de nous tenir, de marcher ou de courir.
La respiration est un acte naturel entièrement automatisé par le cerveau. Mais cela n’empêche pas que respirer convenablement est quelque chose que l’on peut perdre au fil des années.
Sous l’influence du stress tant physique qu’émotionnel, nous nous mettons progressivement à respirer par la bouche, en gonflant la poitrine et en haussant les épaules.
La respiration naturelle se fait pourtant en gonflant le ventre et est relativement lente et profonde. La respiration naturelle, lente, est celle qui induit la détente musculaire et la
relaxation alors que l’autre est normalement réservée aux situations de stress.
Dans ce chapitre, l’auteur énumère aussi les effets négatifs liés à une mauvaise respiration, par exemple :
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Un état de stress qui dilate les pupilles, assèche la bouche et rend les mains moites.
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Des maux de tête
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Une diminution de la capacité à se relaxer, à se détendre.
Chapitre 6 : Inflammation, douleurs et triggers points
Quand le corps ne fonctionne plus correctement, comme expliqué dans les chapitres précédents, il met en place de nouveaux schémas moteurs. Mais ces compensations sollicitent davantage nos
muscles et articulations qui ne sont pas prévus pour fonctionner ainsi. Cela entraîne un cycle d’inflammation, ou cycle de surcharge.
L’auteur explique donc ensuite en détail le mécanisme de l’inflammation. Mais pour résumer, on peut retenir que la conséquence de ces inflammations est la formation d’adhérences, sortes de
bandes inélastiques.
De plus, avec des mauvaises postures comme quand on reste assis 6-8h par jour, des « triggers points » se forment. Les triggers points sont des nœuds ou des bandes dures qui se forment au sein
des fibres musculaires et que l’on peut sentir soi-même ou lorsque l’on se fait masser.
Tous les triggers points sont synonymes de dysfonctionnement, et certains peuvent être très douloureux.
Ces triggers points entraînent l’initiation du cycle de l’inflammation qui, comme déjà expliqué, conduit à la formation de bandes inélastiques, les adhérences.
Comme la tension et l’étirement des muscles du dos nécessaire au maintien de ces mauvaises postures occasionnent de grandes dépenses en énergie, notre organisme remplace une partie de ces
muscles par des sangles inélastiques qui réduisent la dépense en énergie. Ces sangles inélastiques diminuent l’amplitude de mouvement des articulations, modifiant encore les déséquilibres
musculaires et les compensations.
Dans ce chapitre, l’auteur aborde aussi le sujet de la douleur. Il nous explique à quoi la douleur sert à notre corps et énumère des facteurs sur lesquels on peut agir pour lutter contre la
douleur ou la diminuer. Christophe Carrio évoque plusieurs catégories de facteurs : Physiques, chimiques, comportementaux, émotionnels et structurels.
Voici quelques exemples de facteurs physiques et comportementaux fermant la porte à la douleur :
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Facteurs physiques : le mouvement, la chaleur/le froid, les massages/la stimulation mécanique
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Facteurs comportementaux : la relaxation, l’humour/le rire, les activités agréables
À l’inverse, voici quelques exemples de facteurs physiques et comportementaux ouvrant la porte à la douleur :
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Facteurs physiques : l’inactivité, les troubles du sommeil
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Facteurs comportementaux : Environnements très stressants, relations difficiles, isolement, soucis
Chapitre 7 : Mieux comprendre l’arthrose
Nos articulations sont comme des amortisseurs. Mais dans le cas de déséquilibres musculaires et posturaux, elles subissent des contraintes bien supérieures à celle d’une situation normale.
La conséquence est l’apparition d’arthrose. L’arthrose n’est donc pas une usure progressive de l’articulation peut-être inéluctable, mais une maladie inflammatoire.
Dans la suite de ce chapitre, Christophe Carrio explique d’abord le fonctionnement d’une articulation saine puis il explique ensuite en détail comment se forme l’arthrose sur les articulations.
Aucun médicament actuel ne permet d’enrayer le processus d’inflammation à l’origine de l’arthrose.
Il n’y a que 3 moyens d’y parvenir : en se mettant en mouvement (sport), en changeant d’alimentation et effectuant des exercices de correction posturale. Ces deux derniers points seront
développés dans les prochains chapitres.
Pour le sport cela dit, il faut faire attention. Certains sports sont plus traumatisants que d’autres pour les articulations. Il faut mesurer le rapport bénéfice/risque et adapter notre
pratique sportive au degré d’intensité de notre arthrose.
Chapitre 8 : Emotions et postures
Dans ce chapitre fondamental, Christophe Carrio nous explique pourquoi on ne peut aborder les douleurs du corps sans parler des interactions entre le cerveau et le reste de l’organisme.
Nos émotions, stress psychologiques ou émotionnels ont aussi un impact sur nos postures.
Nous possédons tous une personnalité structurée par notre éducation et nos expériences de vie. Notre cerveau a traité et enregistré ces informations en les associant à des sensations, des
émotions ou sentiments. Certains facteurs de stress nous toucheront donc plus ou moins selon notre vécu.
Or, chaque situation de stress est associée à une élévation du tonus musculaire, impliquant aussi la possible création de triggers points.
Quand on se blesse physiquement, on a des cicatrices, on garde des traces. Mais les traumatismes tant physiques qu’émotionnels laissent aussi des traces au niveau cérébral qu’il faut chercher à
évacuer.
L’auteur donne comme exemple les sportifs de compétition qui même entièrement remis d’une blessure n’arrivent pas à atteindre le maximum de leurs capacités simplement par peur d’un nouveau
traumatisme. Pour cette raison, la préparation mentale et la visualisation sont souvent utilisées par les sportifs.
Autre exemple : Les personnes frustrées qui cumulent déception et/ou déprime. Il est courant de les voir la tête dans les épaules, complètement crispées. En effet, il est plutôt rare de voir
quelqu’un de « déprimé » se tenir très droit !
Christophe Carrio mentionne la PNL, ou les thérapies cognitives ou comportementales pour parvenir à gérer/éliminer le stress.
Il ne va pas plus loin à ce sujet, mais je ne le lui reproche pas étant donné la richesse de contenu de son livre.
Ce que l’on peut retenir de ce chapitre, c’est que corps et esprit ne font qu’un. Corriger sa posture c’est agir sur son esprit, ses émotions, sa personnalité. Réciproquement, soigner ses
émotions, entretenir sa conscience et gérer notre stress ont des conséquences positives sur notre posture.
Chapitre 9 : Les différents types de posture
La posture idéale est définie ainsi :
« C’est l’état d’équilibre musculaire et squelettique n’occasionnant aucun stress sur aucun des sous-systèmes du système du mouvement »
Dans ce chapitre, des schémas permettent de visualiser la posture de référence, posture parfaite, ainsi que les 5 différentes postures défaillantes les plus courantes.
L’auteur nous explique quels sont les déséquilibres musculaires et les conséquences négatives associées à chaque type de posture.
Ces descriptions sont associées à des photos de personnes comme vous et moi, toutes victimes de l’un des 5 types de posture.
Partie II : AGIR
La méthode de correction posturale proposée par Christophe Carrio est principalement constituée de 3 composantes : les automassages, la correction et le gainage.
Chapitre 1 : Apprendre à se masser soi-même (automassages)
Les automassages permettent de remettre à zéro les tensions de notre organisme. Les triggers points, ces sortes de nœuds dans nos muscles se relâchent en réaction aux massages. C’est seulement
une fois le niveau de tension diminué grâce aux massages, que les exercices d’étirements et de gainages pourront être efficaces pour corriger notre posture.
En effet, pour corriger les déséquilibres musculaires, il sera plus facile d’étirer et d’allonger un muscle déjà détendu.
D’un point de vue global, les massages aident à diminuer les effets globaux du stress, tant physique qu’émotionnel, car ils agissent sur :
-
l’augmentation de la vasodilatation, un meilleur apport en oxygène, en nutriments, une meilleure évacuation des déchets de l’organisme, ainsi qu’une meilleure récupération des tissus.
-
Un changement de viscosité des tissus impliquant de meilleures contractions musculaires ainsi que de plus grandes amplitudes articulaires.
-
La diminution du tonus du système sympathique (système nerveux correspondant à la mise en état d’alerte de l’organisme, ainsi qu’à la préparation à l’activité physique et intellectuelle)
réduisant les spasmes musculaires et le risque de blessure.
Par la suite, Christophe Carrio nous présente et nous explique comment utiliser les 3 outils qui vont nous permettre de pratiquer les automassages à savoir :
Le bâton de massage : Pour débuter lorsque les muscles sont très raides et pour mieux contrôler la pression de massage.
Le rouleau de massage : Pour des massages plus complets et plus profonds (les rouleaux à relief sont plus efficaces, mais trop douloureux pour commencer !).
La balle de tennis : pour masser les pieds ou agir directement sur les triggers points des fesses ou du dos en s’appuyant contre un mur.
Dans le livre, l’auteur explique en détail comment bien utiliser chacun d’eux et dans quel cas les utiliser.
Il est recommandé de faire les massages le plus fréquemment possible (si possible quotidiennement) surtout au début. La fréquence importe plus que l’intensité ou la durée de massage.
Ce que je tiens à rajouter, c’est que les automassages permettent de faire littéralement « disparaître » toutes douleurs musculaires que l’on peut ressentir à l’issue d’une longue journée, par
exemple passée au bureau sur un poste de travail souvent non ergonomique.
Après chaque séance de massage, mes douleurs aux
omoplates, au dos, épaules, nuque et même très souvent mes maux de tête disparaissent tout simplement !
Chapitre 2 : Mobiliser ses articulations
Ce chapitre n’était pas présent dans l’ancienne version du livre.
L’objectif des mobilisations articulaires est d’augmenter l’amplitude articulaire et de réduire la douleur en décompressant les articulations.
La technique de mobilisations tractées, présentée par Christophe Carrio peut être appliquée à une articulation douloureuse aux mouvements limités. Cette technique consiste simplement à
mobiliser une articulation alors que celle-ci est tractée par une bande élastique.
Les exercices basés sur l’utilisation d’une bande élastique sont expliqués en image dans la 3ième partie du livre (partie « En pratique »).
Chapitre 3 : Reprogrammer sa posture
Dans ce chapitre, l’auteur explique l’importance des étirements et présente les techniques proposées en image dans la partie « Pratique » (troisième partie du livre).
Il est nécessaire d’agir pour contrecarrer la perte progressive de souplesse liée à notre mode de vie, nos mauvaises postures, la position assise, et à nos traumatismes tant physiques
qu’émotionnels.
Si l’on ne fait rien, nos tissus se rétractent progressivement, limitant nos mouvements, accentuant nos mauvaises postures et les douleurs associées.
Il existe de nombreuses techniques anciennes qui permettent de résister à la rétraction du corps (Feldenkrais, stretching, Rolfing, Pilate, Yoga…)
Chacune de ces méthodes fait appel à des propriétés physiologiques naturelles différentes.
L’auteur explique que les exercices de correction posturale proposés dans la partie « Pratique » du livre s’inspirent de ces méthodes dans le but de profiter du meilleur de chaque approche.
Par exemple, les exercices de réactions neuromusculaires réalisées à l’aide d’élastiques permettent d’exagérer nos déséquilibres posturaux afin de faire réagir notre corps dans le sens opposé.
Ces exercices de réaction neuromusculaires sont une nouveauté de cette nouvelle édition du livre.
Ils procurent les avantages d’être faciles à réaliser, rapides et de donner des résultats quasi immédiats ! C’est très motivant.
Ces exercices constituent le programme court de correction posturale, à réaliser quand on est en forme et/ou que l’on a peu de temps.
Le programme long de correction posturale est, quant à lui, le même que dans l’ancienne édition du livre. Les exercices qui le composent sont pour la plupart à réaliser au sol. Ce programme est
quant à lui approprié aux périodes de douleurs ou blessures. Mais les deux programmes sont cependant très complémentaires.
Chapitre 4 : Le gainage
Le gainage est indispensable pour renforcer la nouvelle posture acquise grâce aux exercices de correction posturale.
En effet, après avoir remis à zéro le système nerveux et les tensions grâce aux massages, ainsi que corrigé notre posture en étirant et en activant nos muscles, le gainage nous permettra de
renforcer le corps dans cette nouvelle position correcte.
Effectués à la suite des automassages et des exercices de correction posturale, les exercices de gainage permettent de renforcer notre pilier de force, représenté par le bassin, la colonne
vertébrale et la ceinture scapulaire.
Avoir un pilier de force stable et puissant permet à notre corps de produire des mouvements efficaces, précis, rapides, puissants et économiques.
Pour clore ce chapitre sur le gainage, Christophe Carrio nous dicte les 7 commandements du gainage, qu’il est nécessaire de respecter pour réussir nos exercices.
Voici les 3 premiers :
-
Garder le corps aligné : la tête, la colonne, le bassin, et les jambes
-
Respecter les 3 courbures de la colonne
-
Garder le torse sorti
Chapitre 5 : Votre programme pour un corps sans douleur en résumé
Ce chapitre a pour but de permettre la transition entre toute la théorie évoquée jusqu’ici et la mise en pratique.
Pour cela, l’auteur résume succinctement ce qu’il nous a expliqué jusque-là, et nous donne ensuite un « mode d’emploi » pour prendre soin de notre corps et commencer notre correction posturale.
Il nous explique donc par où commencer, comment se masser, à quelle fréquence, quelle intensité, quand commencer le gainage, quels exercices faire au bureau pour contrecarrer les effets
néfastes de la position assise, etc.
Pour finir, il aborde le thème de la motivation, indispensable pour mener à bien à l’échelle de toute une vie un tel programme de correction posturale.
Pour nous aider à nous motiver, l’auteur évoque des personnes ayant « réussi » leurs corrections posturales, par exemple le cas d’un chirurgien ayant passé des années en bloc opératoire, sans
étirement. Cette personne a réussi à se débarrasser d’une hernie discale grâce au programme, évitant de devoir se faire opérer.
Chapitre 6 : Nutrition anti-inflammatoire
Comme expliqué dans les précédents chapitres, les mécanismes inflammatoires sont utiles pour pouvoir guérir, mais deviennent malheureusement souvent chroniques. Ces états inflammatoires
chroniques diminuent la capacité des tissus à se régénérer, entraînant l’apparition de mauvaises postures, le vieillissement, et le développement de nombreuses maladies (Arthrose, cancer,
diabète, etc.)
Dans la suite de ce chapitre, Christophe Carrio établit les 5 règles de la nutrition anti-inflammatoire :
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Choisir les bonnes graisses
Pour résumer, les Oméga-6 ont tendance à accentuer les processus inflammatoires tandis que les Oméga-3 au contraire, permettent d’enrayer les processus inflammatoires (l’auteur apporte bien
plus de détails dans le livre).
Mais notre alimentation contemporaine est déséquilibrée en faveur des Oméga-6. Pour les Français, Belges, Suisses ou Canadiens, le rapport Oméga-6 Oméga-3 varie entre 10/1 et 20/1 alors qu’il
devrait être de 4/1.
C’est donc le métabolisme Oméga-6 qui prend le pas sur celui des Oméga-3. La conséquence ?
Notre alimentation favorise l’inflammation chronique.
La solution proposée pour lutter contre les inflammations chroniques consiste à diminuer la consommation d’Oméga-6 au profit des Oméga-3. Pour nous aider à y parvenir, Christophe Carrio nous
donne de nombreux conseils sur le choix des huiles, les graines, les légumes, les poissons ainsi que la cuisson.
À titre d’exemple, on peut trouver des Oméga-3 dans l’huile de noix, de colza ou de lin. Mais ces huiles sont fragiles et ne résistent pas à la cuisson. Il faut donc les privilégier pour
l’assaisonnement. Les poissons gras sauvages (saumons, sardines, thon, etc.) sont aussi des aliments riches en Oméga-3.
-
Choisir les bons glucides :
Dans ce chapitre, l’auteur nous explique pourquoi la production d’insuline favorise, elle aussi, les mécanismes inflammatoires.
L’insuline, hormone produite dans le pancréas, permet de réguler le taux de sucre dans le sang (glycémie). Donc plus il y a de sucre dans notre organisme, plus il sécrète d’insuline. Le
problème est que notre alimentation actuelle et la nature des glucides dont elle est composée favorisent en permanence une forte sécrétion d’insuline.
Les différents aliments impactent de manière différente le taux de sucre dans le sang et par conséquent la présence d’insuline dans le sang.
Les aliments augmentant fortement et rapidement le taux d’insuline sont caractérisés par un index glycémique élevé (IG). Leur IG se situe entre 70 et 100 (100 est le maximal de référence,
associé aux effets du glucose pur).
Les autres aliments aux indices glycémiques modérés (55-70) ou bas (<55) n’ont pas autant d’impact sur la production d’insuline.
Pour nous aider à limiter notre glycémie et donc la production d’insuline, l’auteur nous donne un tableau en couleur qui présente de nombreux aliments ainsi que les IG associés. Les aliments à
IG élevé (à éviter) sont en rouge tandis que ceux à IG bas sont en vert.
À l’aide de ce tableau, j’ai trouvé qu’il était assez facile de corriger notre alimentation.
À titre d’exemple, voici quelques aliments classés selon les 3 catégories d’IG (élevé, moyen, bas) :
IG élevé : Pommes de terres bouillies (78), Purée de pommes de terre (83), baguette blanche (75), pain de mie blanc (74), Corn Flakes Kellog’s (77), Sprite (70)
IG moyen : Melon (65), Bananes mûres (65), pain complet au levain (60), Spaghettis cuisson 11 min (59), polenta (68), Riz basmati (58)
IG faible : Pomme fraîche (38), pamplemousse (25), Banane pas trop mûre (52), Orange (42), Poire (38), Carottes crues (16), Carottes cuites (47), lentilles corail (26), petits
pois (41), lentilles en conserve (48), pain intégral (49), riz complet (50), chocolat noir (23)
De manière générale, plus les aliments sont riches en fibres et non transformés, moins ils font sécréter d’insuline.
-
Faire attention à la cuisson :
La cuisson est à l’origine de la production d’AGE (Advanced glycation end products). Mauvais pour notre corps puisqu’ils en accélèrent le vieillissement. Pour limiter la production d’AGE dans
notre organisme, il est nécessaire de limiter la consommation de produits à IG élevé, ainsi que d’éviter les modes de cuissons agressifs (four à plus de 100°C, fritures, poêles).
Il est préférable d’utiliser les cuissons douces, à la vapeur, en papillotes, ou à l’étouffée sur feux doux. Le mieux étant encore de manger des aliments crus.
-
Avoir le réflexe épices :
Un certain nombre d’épices offrent des propriétés anti-inflammatoires puissantes :
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Le gingembre
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Le curcuma
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Le clou de girofle
Christophe Carrio nous explique les actions respectives de ces différentes épices et comment l’on peut les intégrer à notre alimentation.
Il nous donne aussi des conseils sur l’usage que l’on peut en faire dans notre cuisine quotidienne.
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Accorder une grande place aux légumes :
Pour que les réactions chimiques dans notre corps aient lieu de manière optimale, notre organisme doit se situer dans un pH légèrement basique.
Or une alimentation principalement constituée de céréales, de viande et de laitages a tendance à augmenter l’acidité de l’organisme. Et cette acidité a de nombreuses conséquences dont entre
autres :
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Diminution de la densité minérale osseuse
-
Fonte de la masse musculaire
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Usure des reins
-
Perturbation de la sécrétion d’hormones de croissance
La masse musculaire qui fond est substituée par l’apparition de tissus de collagène peu élastique, qui eux-mêmes influencent négativement notre posture et notre mobilité articulaire.
La solution contre l‘acidité de l’organisme est simple :
Manger plus de fruits, de légumes ainsi que boire des eaux « alcalinisantes » (Vichy, St-Yore, Arvie, Badoit…)
Chapitre 7 : La nutrition anti-inflammatoire en pratique
Ce court chapitre (2 pages) est cependant très utile. L’auteur y présente en résumé les 5 grands principes de la nutrition anti-inflammatoire évoqués dans le chapitre précédent. Ce chapitre «
synthèse » aide à retenir l’essentiel et surtout nous est très utile pour parvenir à changer rapidement et facilement notre alimentation.
Partie III : En pratique
Dans cette partie est expliqué en détail comment effectuer correctement les exercices de massage, de correction posturale, de gainage et de mobilisations tractées.
120 pages d’images en couleur et d’explications nous aident à réaliser pas à pas nos exercices de correction posturale (mais seuls les exercices associés à notre type de posture nous
concernent).
On y retrouve les images et explications décrivant comment s’automasser correctement et dans quel ordre. On y retrouve également les circuits de correction de posture courts et longs ainsi que
le circuit de gainage.
Voici le matériel que j’utilise pour ma correction posturale :
De gauche à droite se trouvent :
-
Un rouleau rigide à relief (bleu). Ce rouleau permet de masser plus en profondeur et de pouvoir insister sur les « triggers points » douloureux. Le massage est bien plus efficace qu’avec le
rouleau lisse, mais il n’est pas recommandé pour commencer. En effet, au début des massages les muscles sont très raides et douloureux et il est préférable d’utiliser un rouleau lisse.
Conclusion de Thomas du blog Le Manageur Sportif sur “Un corps sans douleur”
Si je devais donner la liste des quelques livres qui ont eu le plus d’impacts positifs sur ma vie, « Un corps sans douleurs » en ferait partie.
Avant de commencer à mettre en pratique les conseils du livre, j’étais victime d’une posture de type 2 très prononcée. Je me suis toujours entendu dire : « Tiens-toi droit ! » Mais rien n’y
faisait, quoi que je fasse, j’avais les épaules voûtées, le dos courbé et la tête basse. Que cela soit durant les études, devant l’ordinateur ou même à table durant les repas, il ne fallait pas
se forcer pour le remarquer : « Thomas ne se tient pas droit ».
Parallèlement à cela, durant mes études et les nombreuses heures passées en cours, assis devant une table ou un ordinateur, j’ai commencé à me plaindre de douleurs dans le bas du dos, très
ciblées sur ma colonne vertébrale.
J’avais de plus en plus mal, en étant assis, mais aussi dans le lit en étant allongé sur le dos. J’étais obligé de ne dormir que sur les côtés et en boule, car c’étaient les seules positions
qui m’empêchaient d’avoir mal et me permettaient de dormir.
J’ai donc décidé d’aller chez le médecin qui me prescrivit une radio. Après avoir analysé la radio de ma colonne, le médecin m’expliqua que mes disques lombaires étaient usés comme ceux d’un
grand-père.
J’avais 18 ans.
Une solution, un remède, un traitement ? Pas vraiment…
Un peu plus tard, alors que j’essayais de vivre avec mes douleurs et de maintenir mes activités sportives, j’ai eu la chance d’avoir ce livre entre les mains (merci Amazon).
J’ai donc commencé assidûment les exercices de correction posturale.
En moins de deux mois, j’ai senti les changements sur ma posture. Je m’en rappelle très bien. Je marchais dans la rue, en forme, et j’avais le moral. Sans m’en rendre compte, j’avais déjà
adopté une nouvelle posture, plus droite. J’étais plus grand et je voyais les gens de plus haut.
Au départ, je pensais que c’était mon imagination. J’attendais avec impatience les changements, donc il était possible que je me les sois imaginés !
J’ai donc persévéré jusqu’au jour où j’ai revu ma famille, que je n’avais pas revue depuis près d’un an. Tous les membres de ma famille ont remarqué que j’avais changé. « Tu as grandi !
Qu’est-ce que tu te tiens droit ! Mais qu’est-ce que tu as fait ? »
Pourtant, à 23 ans, j’avais fini de grandir depuis longtemps !
Mais bien au-delà de ce nouvel aspect physique extérieur, j’ai retiré plusieurs bénéfices de la lecture de ce livre et de ce changement de posture :
Le premier bénéfice que m’a apporté ce changement de posture est que mes douleurs à la colonne vertébrale ont complètement disparu, je peux (enfin) de nouveau dormir sur le dos.
Le deuxième bénéfice est que grâce aux automassages je peux faire disparaître instantanément toutes les douleurs musculaires qui apparaissent lorsque je passe trop de temps assis, comme au
bureau par exemple.
Le troisième bénéfice est l’harmonie corps/esprit extrêmement positive qu’il en a résulté. Je m’explique :
Notre physiologie, notre état mental et nos émotions sont étroitement liés. Une personne qui veut déprimer courbera instantanément l’échine et adoptera une physiologie et même une posture de «
dépression ». Si l’on arrivait à forcer cette personne à sourire et à se redresser, elle aurait alors beaucoup plus de mal à déprimer car son corps lui communiquerait alors des signaux de
positivité et de bonne humeur.
Afin de conserver une certaine cohérence, nos représentations internes, dans notre esprit, ont donc tendance à s’aligner sur le message que notre corps cherche à délivrer.
À l’issue de mon changement de posture, il s’est donc passé la même chose.
Cette nouvelle posture entraîne naturellement une attitude positive et combattante. J’ai vraiment la certitude que ma nouvelle posture a renforcé ma confiance en moi et ma détermination.
Face aux problèmes et épreuves que la vie m’impose, j’ai tendance à adopter une attitude qui reflète ma posture : je ne courbe pas l’échine, je prends plus facilement des décisions importantes,
j’assume plus facilement de nouvelles responsabilités et je persévère jusqu’à atteindre mes objectifs que j’aperçois à l’horizon.
Pour finir, la lecture « D’un corps sans douleur » m’a aussi aidé à obtenir un style de vie sain et équilibré. Le chapitre sur la nutrition est très complet et aurait pu faire l’objet d’un livre à lui seul.
Après avoir retrouvé un corps sans douleurs, il m’a aussi été beaucoup plus facile de me mettre (remettre) au sport sérieusement, sans peur de me blesser ou de souffrir.
Voilà ce que la lecture de ce livre m’a apporté.
Pour ce qui est de sa forme, j’aime bien que le livre soit en couleur et bien illustré. J’apprécie vraiment les petits chapitres de « Synthèse ». J’ai vraiment l’impression que l’auteur a fait
des efforts et qu’il s’est demandé comment rendre l’information accessible et surtout assimilable.
Ce que j’apprécie aussi dans cette nouvelle édition c’est la présence d’une page d’exercices résumée qui reprend en miniature les images de l’ensemble des exercices d’un circuit. Pour la mise
en pratique au quotidien, cela change tout ! On peut photocopier cette page résumée, et pratiquer les exercices n’importe où !
Pour conclure, je recommande à tout le monde de lire ce livre, que l’on ait déjà mal quelque part ou que l’on souhaite prendre en charge notre santé et adopter un style de vie sain.
La lecture d’« Un corps sans douleurs » peut vous permettre de diminuer vos douleurs corporelles grâce aux automassages, de changer votre posture pour préserver votre corps et soigner vos
émotions, de retrouver la forme et même de revoir votre alimentation.
Finalement, ce livre est comme un « kit » qui contient toutes les informations et conseils pour nous permettre de prendre notre santé en mains.
J’espère que ce livre pourra vous aider à changer votre vie, comme il a changé la mienne !
Points forts :
- Très complet et pointu, mais quand même très accessible.
- Méthode très efficace et déjà largement reconnue et testée (c’est la deuxième édition du livre).
- Équivaut à un excellent coaching de remise en forme et en santé, facile à mettre en pratique.
Points faibles :
- Dans la première édition du livre, j’aurais peut-être pu en trouver, mais dans la nouvelle édition, non. Personnellement, je n’en vois pas.
La note de Thomas du blog Le Manageur Sportif
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