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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 06:42

Accident domestiques.

 

Bonjour.

 

47-01/12 éthylotest.

 

Ethylotest : attention les yeux

 

 

Les éthylotests chimiques à usage unique seraient-ils dangereux ? Une étude des centres antipoison et de toxicovigilance, publiée le mercredi 14 novembre 2012, a recensé depuis 1999 plus d’une centaine d’incidents liés à l’usage de ce type d’éthylotests, principalement des irritations, mais aussi des cas de conjonctivite et d’inflammation de la cornée. L’ONG (organisation non gouvernementale) Robin des Bois, qui depuis plusieurs mois alerte sur les dangers potentiels des éthylotests chimiques pour la santé et l’environnement, demande de son côté l’abrogation ou la modification du décret obligeant les usagers de la route à disposer d’éthylotests en bon fonctionnement dans chacun des véhicules terrestres à partir du 1er juillet 2012.

Une étude réalisée par le Comité de coordination de toxicovigilance, à la demande de la Direction générale de la santé, a permis de recenser 156 incidents, après utilisation d’un éthylotest chimique, entre le 1er janvier 1999 et le 10 juin 2012, signalés auprès des centres antipoison et de toxicovigilance.

Parmi les 156 incidents recensés auprès des centres antipoison, 119 présentaient au moins un symptôme. Les cas symptomatiques résultaient, dans deux tiers des situations, d'une exposition buccale ou orale et "présentaient en l’occurrence, pour l’essentiel, des signes bénins d’irritation des muqueuses digestives".

Plus étonnant, près du quart des cas (24%) "résultait d’une exposition oculaire", note les centres antipoison. "On note 21 cas de projection oculaire au moment de l’ouverture du dispositif, ce qui est le plus préoccupant car toujours responsable de conjonctivite marquée, et dans un cas, de kératite", soulignent les auteurs. La conséquence la plus grave, avec "inflammation de la cornée", a été constatée chez un enfant de 5-6 ans à la suite de la manipulation d'un éthylotest par son père.

L’exposition aux agents contenus dans l’éthylotest peut être accidentelle (142 cas) ou volontaire (10 cas). À noter que dans 4 cas, le dispositif a été croqué et/ou avalé dans un contexte d’état ébrieux avancé.

Compte tenu de leur composition, les effets nocifs potentiels des éthylotests sont essentiellement irritatifs et corrosifs (dus au dérivé du chrome et à l’acide sulfurique) : ulcération de la muqueuse jugale, œsophagite, kératite. Des effets locaux qui peuvent être minimisés par des mesures de décontamination (lavage immédiat à l’eau pendant 15 minutes).

En cas d’ingestion, les toxicologues du groupe de travail recommandent, compte tenu des quantités minimes qui ont en jeu, la prise d’un verre d’eau avant même la consultation d’un centre antipoison. Les experts estiment peu probables les effets systémiques (ingestion de chrome d’iodure ou de nitrate de potassium) du fait des petites quantités mises en œuvre. De même, le risque de sensibilisation avec les dérivés du chrome hexavalent semble réduit.

Quant à la cancérogénicité des dérivés du chrome, elle ne peut être appréhendée dans cette étude, portant sur des cas d’exposition aiguë, unique et de courte durée.

Dans un communiqué transmis le 15 novembre, l’ONG Robin des Bois, qui avait alerté il y a plusieurs mois sur la dangerosité des éthylotests chimiques à usage unique, estime que l’étude réalisée par les centres antipoison "confirme les risques" pour la santé.

"Les éthylotests chimiques désormais diffusés à des millions d’exemplaires exposent les usagers, les familles et notamment les enfants à des risques immédiats résultant de la présence irritative d’acide sulfurique et de chrome", soutient l’ONG Robin des Bois, qui rappelle que "les éthylotests à usage unique contiennent du dichromate de potassium, une substance cancérogène et toxique pour l’environnement et la faune aquatique".

L’ONG met en garde : "il s’avère que des appareils importés et vendus sur Internet ne respectent pas la norme NF X 20-702 définie en juillet 2007. Il est constaté d’autre part que l’étiquetage des éthylotests à usage unique mis sur le marché comporte de nombreuses lacunes comme l’absence de mention de l’acide sulfurique".

Robin des Bois déplore par ailleurs que le décret 2012-284 du 28 février 2012 à l’initiative du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les ministères de la Santé et de l’Ecologie.

L’ONG constate aussi que l’actuel ministère de l’Ecologie tarde à définir, mettre en oeuvre et diffuser auprès du public un protocole d’élimination des éthylotests usagés ou périmés. En conséquence, Robin des Bois demande au ministère de l’Intérieur d’abroger ou de modifier le décret obligeant les usagers de la route à disposer d’éthylotests en bon fonctionnement dans chacun des véhicules terrestres à partir du 1er juillet 2012.

En effet, selon Robin des Bois, cette obligation doit être conditionnée à la disponibilité d’éthylotests à usage unique d’un prix abordable, conformes aux normes et exempts de risques sanitaires et environnementaux.

L’ONG demande enfin aux détenteurs d’éthylotests périmés ou usagés d’éviter absolument le dépôt sur la voie publique et dans les milieux naturels. Ces déchets toxiques doivent être amenés dans les déchetteries pour être agrégés à la filière Déchets Diffus Spécifiques (DDS).

Rappelons que depuis le 1er juillet 2012, la présence d’un éthylotest électrique ou chimique est obligatoire dans tous les véhicules. Les automobilistes en infraction seront verbalisables à partir du 1er mars 2013.
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